Rendre au 14 Juillet sa vraie grandeur : celle du service et du sacrifice.
- Prince Charles-Philippe d'Orléans
- 13 juil.
- 3 min de lecture

Que célèbre-t-on vraiment le 14 juillet? La prise de la Bastille, point de départ d’une Révolution qui s’enfonça dans la Terreur, ou bien les forces armées, dernier rempart de l’ordre dans une société de plus en plus menacée par la violence ?
Officiellement, notre fête nationale commémore l’union du peuple français lors de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Mais cette union fut un leurre, un théâtre fragile, destiné à masquer l’effondrement de la royauté, la haine de la religion, la fracture d’une nation que l’on prétendait réconcilier. En moins de trois ans, la France entrait dans l’ère des massacres, des décapitations, des prisons pleines, des dénonciations de voisinage. Une Terreur d’État, où le sang coulait sous les prétextes les plus vils. Une guerre civile larvée.
Aujourd’hui, en ce 14 juillet 2025, les violences ont changé de forme, mais elles sont tout aussi présentes. Chaque événement populaire — fêtes locales, victoire sportive, feu d’artifice, rassemblement ou concert — semble désormais accompagné de son lot de violence, de pillages, de voitures brûlées, d’agressions gratuites, de forces de l’ordre prises à partie.
Les mêmes mots sont repris à l’envi : « tensions », « incidents », « débordements », « faits divers ». La République fait mine de s’en étonner, alors même qu’elle a organisé son propre effondrement moral et régalien.
Face à cette désintégration sociale, il reste une institution debout, ferme, silencieuse et fidèle : l’Armée française.
Nos soldats, nos gendarmes, nos pompiers militaires et nos services de sécurité incarnent encore la discipline, le devoir, le respect de la parole donnée et de la hiérarchie. Ils incarnent la France qui tient, quand tout le reste vacille.
Nous ne devrions pas célébrer chaque 14 juillet une révolution dont le bilan humain dépasse les 600 000 morts, mais s'unir pour remercier nos forces armées d’empêcher aujourd’hui que l’Histoire ne se répète sous d’autres formes, d’autres drapeaux, d’autres slogans.
Il est temps d’affirmer une évidence : la France doit rétablir un service national obligatoire.
Un service équitable et universel de dix mois. Un service dans les armées, dans la gendarmerie, dans la police nationale ou municipale, dans la sécurité civile, les hôpitaux, les maisons de retraite, les forêts, les archives. Peu importe le terrain : il s’agit de remettre les jeunes Français au contact de la France réelle, celle des anciens, des modestes, des territoires.
Car le service national forme. Il cadre. Il arrache les jeunes à la solitude, aux écrans, à la haine de soi et des autres. Il crée du lien. Il oblige à côtoyer ceux qu’on n’aurait jamais rencontrés : un fils d’agriculteur, une fille d’immigrés, un enfant de grande école. Il apprend à servir plutôt qu’à réclamer.
Et cela fonctionne. L’Autriche et la Finlande ont maintenu la conscription. La Suède l’a rétablie en 2017. L’Allemagne débat de son retour. Partout où l’État assume son rôle de tuteur, la jeunesse répond présente.
Pourquoi la France resterait-elle le seul grand pays d’Europe à ne pas avoir confiance en ses jeunes ?
Le 14 juillet devrait être la fête de ceux qui servent, non des voyous qui saccagent.
La fête des soldats, non celle des émeutiers.
La fête de la discipline, non celle du chaos.
Nous devons cesser de commémorer un soulèvement qui a plongé la France dans la violence la plus inouïe. Il faut au contraire saluer l’engagement de ceux qui, chaque jour, risquent leur vie pour que les honnêtes gens puissent vivre, travailler, aimer et croire en paix.
L’armée est notre dernier sanctuaire. Défendons-la, renforçons-la, généralisons l’expérience qu’elle propose. Car là où elle passe, la France respire.
Prince Charles-Philippe d’Orléans




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Notre Pays est assis sur un baril de poudre. Notre jeunesse est déboussolée et ne sait plus suivre le chemin du respect, la route du travail. Monseigneur a raison sur le rétablissement du Service National.
Des tribunes qui s'inscrivent dans le principe de réalité, loin des langues de bois et des illusions perdues par un grand nombre des dirigeants de tous niveaux qui bradent leurs propres responsabilités au profit de groupes de pressions de tous poils.
Merci Monseigneur.